Indiana Jones et la Dernière Croisade

Nazis. I hate these guys.

Résumé :

Depuis la création des Aventuriers de l'Arche perdue, l’idée de George Lucas et de Steven Spielberg était de faire une trilogie. Pour ce troisième volet, Spielberg est de retour derrière la caméra afin d’honorer la promesse qu’il avait faite à Lucas. Cependant, après les retours mitigés du Temple maudit, le réalisateur voulait revenir au ton du premier film et les précédents scénaristes ne seront pas de retour en raison d’autres engagements. L’une des premières idées de Lucas était de faire un film de manoir hanté, Diane Thomas écrivant même un scénario, mais l’idée sera rejetée par le réalisateur, car trop proche d’un film qu’il a coécrit et produit, Poltergeist. Ensuite, c’est au tour du scénariste des Gremlins et des Goonies, Chris Columbus, de s’essayer à l’exercice, cependant son histoire ne sera pas gardée, parce qu'elle sera jugée irréaliste. Spielberg propose d’intégrer dans l’histoire le père Indiana Jones, mais Lucas est dubitatif. Pour lui, le Graal (qui faisait partie d’une des idées d’origine de Lucas) devait être au centre de l’histoire, pourtant, son ami le convainc que la relation père-fils servirait de grandes métaphores dans la recherche de l'artefact par Indiana. Parmi les nombreux passages de scénaristes, Jeffrey Boam sera l’heureux élu. De son côté, la relation père-fils devait être l’élément principal et il trouvait que les personnages n'étaient pas assez développés dans les films précédents.

Comme d’habitude, Harrison Ford est retour dans le rôle d’Indiana Jones, mais ce n’est pas le seul acteur de retour, il y a aussi Denholm Elliott et John Rhys-Davies. Parmi les nouveaux venus, l’ajout majeur est Sean Connery dans le rôle d’Henry Jones et il est suivi par River Phoenix, Alison Doody et Julian Glover. Le tournage débutera en mai 1988 en Espagne, Italie, Allemagne de l'Ouest, Jordanie, Royaume-Uni et les États-Unis. Il se termina en septembre de la même année après 123 jours de tournage. Lucasfilm passera une commande de mille rats pour l’une des scènes du film. Pour cette même scène, autant de rats mécaniques seront utilisés pour les images de rats incendiés. Toujours dans le même domaine, des milliers de serpents de cinq races différentes ont été utilisés pour la scène du train, d’autres était en caoutchouc pour que Phoenix puisse tomber dessus. Enfin, pour la même séquence, deux lions ont été utilisés.

À sortie en mai 1989 aux États-Unis, la Dernière Croisade est bien reçue, avec des compliments pour les performances d’Harrison Ford et Sean Connery, mais aussi pour l’humour, la relation père-fils, les séquences d’action et les musiques de John Williams. Sur Rotten Tomatoes, les 136 critiques donnent 84 %, ainsi que la certification Fresh, tandis que les plus de 250 mille spectateurs lui donne 94 %. Sur Metacritic, les 14 critiques lui attribue la note de 65 sur 100 et le public du Cinemascore lui offre la note A. Il remportera l’Oscar du meilleur montage sonore et sera nominé pour la meilleure bande originale et le meilleur son. Le film recevra d’autres nominations aux Golden Globes et aux BAFTA pour le meilleur second rôle (Sean Connery) et les meilleurs effets visuels. En salle, le film est également un succès. Pour un budget de 48 millions de dollars, il en rapportera 474 millions dans le monde et en France, il cumulera 6 millions d’entrées. La scène d’introduction inspirera George Lucas à créer une série télévisée, Les Aventures du jeune Indiana Jones. Malgré l’idée d’origine de faire une trilogie, la saga sera relancée en 2008, soit 19 ans plus tard, avec Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal et Steven Spielberg de retour à la réalisation.

Mon avis :

Pas le temps d’attendre, on enchaîne avec le troisième film de la saga Indiana Jones, la Dernière Croisade. À chaud, mon ressenti général est qu’il est probablement mon épisode préféré à l’heure actuelle, et ce, pour plusieurs raisons. La première qui me vienne en tête, c’est son rythme beaucoup plus maîtrisé que dans les précédents opus, surtout le second. Les péripéties que vie Indy et sa troupe s’enchaîne rapidement et avec aisance. Le film se repose rarement et les quelques fois où il le fait, c’est pour développer ses personnages ou nous offrir une scène d’exploration. Parlons un peu du développement des personnages et principalement celui d’Indiana Jones. Dès la scène d’introduction, on nous présente un jeune Indy brillamment interprété par le regretter River Phoenix. Cette introduction, en plus d’être parfaitement rythmé et prenante, permet d’étoffer le passer de notre héros. Ce troisième film est celui qui se concentre justement un peu plus sur Indy, son passé et sa relation avec son père. Cette dernière n’est pas simple, avec un père froid, peu aimant, parfois sévère et obsédé par une quête au point de délaisser son fils. Un père parfaitement interprété par Sean Connery, qui ici forme un magnifique duo avec Harrison Ford. Ça me fait du mal à l’admettre, mais ce duo est un bon remplaçant du duo précédent Indiana/Demi-Lune. Oui, Demi-Lune me manque. À noter, le retour sympathique d’Indy en tant que prof d’université avec son collègue et ami Marcus. Toujours concernant les personnages, ici, le personnage féminin principal (ou plutôt unique…) et beaucoup mieux écrit et mieux interprété que dans le Temple maudit. Entre le personnage de Willie et celui du Professeur Schneider, c’est le jour et la nuit, c’est une nette amélioration. Je ne suis toujours pas fan du côté Indy dragueur façon 007 instauré dans l’épisode précédent, je trouve que ça ne colle pas tant que ça avec ce personnage. J’ai trouvé les dialogues particulièrement bien écrits, avec des échanges et des piques entre les personnages bien sentis.

C’est étrange, mais l’impression que m’a donné le film, c’est qu’il était vraiment tout public avec un côté beaucoup plus gaguesque. Parfois, les situations et les personnages se comportent comme dans un épisode des Looney Toons, avec ce père et Marcus souvent dans la lune. La comparaison est étrange, mais c’est le ressenti que j’ai eu lors de mon nouveau visionnage. Même si le film est plus bon enfant, il n’en reste pas moins divertissant, au contraire, c’est probablement celui qui l’est le plus. L’humour est d’ailleurs pour moi une réussite ici. Que ce soit avec les interactions verbales ou physique entre les personnages, le film fait quasi tout le temps mouche. Malgré tous ces aspects qui donnent à l’œuvre un ton plus léger, il n'en oublie pas son côté horrifique en fin de film ou même pendant, avec les rats dans les catacombes. Le point qui marque tout de même le plus dans la globalité du projet, c’est de voir à quel point Steven Spielberg semble s’être amusé avec sa mise en scène. Que ce soit pour des mouvements de caméra, le jeu avec les décors ou encore tout simplement filmer les gags. Il s’amuse, mais il n’est pas le seul, on a la sensation que la distribution prend du plaisir aussi, à l’instar d’Harrison Ford et Sean Connery, pour ne citer qu’eux. La Dernière Croisade est également généreux avec des surprises et des rebondissements. Certes, certains sont visibles à des kilomètres, mais il n’en reste pas moins sympathique. Enfin, le final qui nous est offert est pour moi réussi, avec encore une fois la touche horrifique habituelle et de l’exploration. Pour terminer, je trouve la fin satisfaisante et touchante.

Voilà pour mon avis sur Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg. Un troisième opus, réussi en tout point à mes yeux ! On sent qu’ils ont mis le paquet dans cette suite, en revenant sur leur expérience réussie du premier volet. En le relançant, je ne m’attendais pas à l’apprécier autant. En vérité, je ne vois pas trop ce que je pourrais reprocher au film d'un point de vue personnel. Il se démarque assez des deux précédents opus et rien que pour ça, c'est déjà une bonne chose. L'équipe a tenté autre chose plutôt que de se reposer sur leur acquis et il faut le souligner. Maintenant, j’appréhende le visionnage du quatrième film…

(Rédigé le 04/07/2023)

Notes :

  • Réalisation : 4/5
  • Casting : 4/5
  • Son : 4/5
  • Écriture : 4/5

Points positif et négatif :

Positif Négatif
Spielberg et le casting qui s'amuse
Le duo Ford/Connery
Le rythme maîtrisé
L'exploration du passé d'Indiana
L'humour réussi

Note finale

Note finale du film : 4/5 - Coup de coeur