Don't Worry Darling

All they ask of us is to stay here. Where it's safe.

Résumé :

Fort de son de succès critique avec son premier film Booksmart, Olivia Wilde se lance dans sa deuxième réalisation. Ce second projet est annoncé en août 2019 après que des enchères avec 18 studios aient lieu afin de savoir qui pourrait produire ce long-métrage et ce sera New Line Cinema les vainqueurs. Le script original écrit par Carey et Shane Van Dyke était l’un de ceux présents dans la black list de l’année 2019. La black list n’a pas vraiment le sens qu’on pourrait lui donner comme à l’accoutumé, ici, ça concerne uniquement les scénarios les plus appréciés, mais pas encore produits. Plus tard, Katie Silberman sera engagé pour réécrire le scénario du film.

En avril 2020, une partie du casting est annoncée, ce dernier comporte Florence Pugh, Shia LaBeouf, Chris Pine et Dakota Johnson. D’après la réalisatrice, le personnage de Pine est inspiré par le psychologue et auteur Jordan Peterson, qu'elle décrit comme "un héros pseudo-intellectuel de la communauté incel". Quelques mois plus tard, le reste du casting principal se dévoile avec l’arrivée de Harry Styles qui remplace LaBeouf et KiKi Layne remplaçant Johnson. Gemma Chan, Sydney Chandler, Nick Kroll, Douglas Smith, Kate Berlant, Asif Ali, Timothy Simons et Ari'el Stachel complète la distribution. Le tournage aura lieu principalement à Los Angeles et débutera en octobre 2020 pour finir en février 2021.

Le film sortira le 23 septembre 2022 aux États-Unis, avec des retours critiques mitigés. Globalement, ils soulignent la performance de Florence Pugh, la cinématographie et l’ensemble des décors. En revanche, certain reproche au film sa réalisation et son scénario. Sur Rotten Tomatoes, le film obtient la note de 38% pour 328 critiques, tandis que plus de 1000 spectateurs lui attribue la note de 74%. Même constat chez Metacritic, une note de 48 sur 100 lui est donné pour 62 critiques et sur CinemaScore, il obtient la note de B-. Pour un budget de 35 millions de dollars, le film en rapportera 86 millions dans le monde et cumulera plus de 300 milles entrés en France. Finalement, Don't Worry Darling aura plus fait parler de lui, par ses frasques dans la presse. En effet, son tournage et sa promotion ne semblent pas avoir été un voyage tranquille pour les équipes du film. Dans un premier temps, Olivia Wilde a révélé avoir renvoyé Shia LaBeouf suite à son comportement durant le tournage. Ce dernier réfute la chose en disant plutôt que c’est lui qui a décidé de partir, malgré les tentatives de Wilde pour le garder, tout cela avec une vidéo à l’appui. Suite à ça, Wilde démentira à son tour en ajoutant que Pugh était mal alaise auprès de lui. Si tout cela ne suffisait pas, des rumeurs d’une altercation entre Wilde et Pugh sont remontées. Malgré tout, cela n’a pas empêché le film d’être un succès en salle.

Mon avis :

Don't Worry Darling est l'un des films que j'attendais le plus cette année, et ce, dès son annonce de casting qui me donnait beaucoup envie. Ensuite, nous avons eu le droit à une bande-annonce qui a fini de me convaincre. Par la force des choses, je n'avais pas pu le voir au cinéma à sa sortie et les semaines suivantes. Par miracle, l'un des cinémas dans lequel je vais le diffuser encore, et ce, neuf semaines après sa sortie ! Du coup, merci à ce cinéma, mais surtout à la personne avec qui je suis allé le voir, car sans elle, je n'aurais même pas vu qu'il était encore disponible. Je suis bien content de l'avoir vu dans la salle obscure, parce que le spectacle en valait la chandelle. J'ai beaucoup aimé ce deuxième long-métrage d'Olivia Wilde, elle nous propose un film visuellement très joli. Tout est beau, que ce soient les décors, les costumes et les accessoires. Wilde et son équipe arrivent même à magnifier un désert aride. Toute cette beauté est amplifiée par son casting de beau gosse et de belle gosse, qui offre une vision utopique de l’Amérique des années 1950. Je vous rassure, la beauté du casting n’est pas son seul atout, loin de là, ils sont tous très bons. Bien sûr, la vedette est "volée" par une Florence Pugh, qui confirme film après film tout son talent. Souvenez-vous, c’était déjà elle qui avait brillé dans le très plat Black Widow. Si elle continue sur sa lancée, elle sera une actrice incontournable. D’autres membres de la distribution tirent leur épingle du jeu dans le film d’aujourd’hui, notamment Harry Styles. Déjà grand fan du chanteur ici, j’attendais qu’il confirme sa performance dans Dunkerque de Christopher Nolan, dans lequel il m’avait agréablement surpris. Je n’ai pas était déçu, au contraire, il montre qu’il pourrait avoir une grande carrière d’acteur, avec les bons projets et les bonnes personnes dernières. Ensuite, nous avons Chris Pine, qui va être en quelque sorte le "Gatsby" de ce film. Je caricature, mais lors de son introduction, cela m’a fait le même effet. Pine est très convaincant dans ce rôle de chef très classe, mais qui semble caché des choses.

L’histoire proposée par Carey Van Dyke, Shane Van Dyke et Katie Silberman est passionnante, on est facilement pris dedans, et ce, dès les premières minutes. Le film porte de nombreux messages qui concernent le statut de femmes aux foyers et le fait de vouloir vivre la belle vie. Les messages ont un peu plus d’impact en fin de film, je trouve, avec une révélation plutôt bien amenée. Cette révélation pourra difficilement être qualifiée de "mindfuck", mais elle reste bien mise en scène et arrive au bon moment. Si je devais trouver un bémol au film, et ce serait très probablement le seul, c’est que parfois, j’ai trouvé que tout s’enchaîner trop vite. Autant certains films prennent beaucoup trop leur temps pour lancer leur intrigue, autant ici, c’est l’inverse, il ne faut pas prendre le film en cours de route. Alors, ça ses avantages, notamment en termes de rythme, ça permet d’offrir une œuvre avec un rythme plus soutenu, mais ici, j’aurais aimé que le film prenne son temps. En vrai, cela ne relève que de mon ressenti sur le rythme du film et ça n’a pas du tout gâché le plaisir de mon visionnage. La bande originale composée par John Powell est également une réussite. Cette dernière participe grandement à l’ambiance du long-métrage. Par moments, elle peut se répéter, comme c'était le cas pour le précédemment film traité ici, mais dans ce cas-là, il se justifie plus facilement par l’atmosphère mise en place.

Voilà pour mon avis sur Don't Worry Darling d’Olivia Wilde qui est une réussite en tout point. Il ne m’a pas mis une claque, mais comme vous avez pu le constater, je n’ai que peu de reproche à lui faire, au contraire. C’est le premier long-métrage de Wilde que je vois et il m’a donné encore plus envie de découvrir sa première réalisation, Booksmart. Un film qui semble être totalement dans une ambiance opposée de celui d’aujourd’hui, mais qui m’attire beaucoup. En tout cas, si l’idée vous prend d’aller voir Don't Worry Darling, n’hésitez pas, il vaut vraiment le coup.

(Rédigé le 20/11/2022)

Notes :

  • Réalisation : 4/5
  • Casting : 4/5
  • Son : 4/5
  • Écriture : 4/5

Points positif et négatif :

Positif Négatif
Le casting avec Florence Pugh, Harry Styles et Chris Pine en têtes Tout s’enchaîne parfois trop vite
L'imagerie très classe proposée par Olivia Wilde et son équipe
Une intrigue intéressante
La BO qui facilite l’immersion

Note finale

Note finale du film : 4/5