Requiem for a Dream

In the end it's all nice.

Résumé :

Requiem for a Dream est l’adaptation du livre qui porte le même nom, publié en 1978 et écrit par Hubert Selby Jr. La personne qui réalisera le film est Daron Aronofsky, qui, avant ça, n’avait réalisé qu’un film en 1998, Pi. Le producteur et coscénariste de ce dernier, Eric Watson convainc Aronofsky, qui est un grand fan du roman de Selby, d'adapter l'œuvre. Selby, qui avait déjà écrit un scénario des années auparavant pour une future version cinématographique de son histoire, était ouvert à l’idée et donna son accord. Toujours en difficultés financières après son premier film, Aronofsky met tout de même, avec Watson, mille dollars pour prendre une option sur les droits d’adaptation. Il a été très difficile de financer le projet, car les producteurs n'étaient pas convaincus par l’idée de Requiem for a Dream. Aronofsky et Selby ont travaillé ensemble pour réécrire le scénario et le premier voulait des personnages plus jeunes pour renforcer l'impact des drogues. Malheureusement pour lui, les producteurs se sont opposés à l'embauche d'un casting plus jeune, estimant que le film serait trop déstabilisant pour le public. Le réalisateur acceptera à contrecœur. Aronofsky et le casting parlent du film comme d'un film sur les addictions en général, et pas seulement sur les drogues, avec un thème sur la solitude et l'évitement de la réalité de différentes manières.

Un certain nombre d'actrices ont été considérées pour le rôle de Sara Goldfarb, mais beaucoup d'entre elles ont refusé le rôle, Faye Dunaway en fait partie. Ellen Burstyn a également rejeté le rôle au départ en raison de son contenu déprimant, mais son manager l'a convaincue de voir les précédents travaux d'Aronofsky. Après avoir été impressionnée, elle accepta de jouer l’un des rôles principaux. Giovanni Ribisi, Neve Campbell et Dave Chappelle ont tous été considérés pour les trois autres rôles principaux, mais ces derniers ont refusé. Les producteurs se sont rabattus sur Jared Leto, Jennifer Connelly et Marlon Wayans. Connelly déclara la chose suivante : "Quand j'ai lu le scénario, c'était vraiment quelque chose que je voulais faire. J'ai pensé que le scénario était... brillant. Il était si créatif... Je l'ai trouvé très courageux. Il abordait des sujets très importants". Le tournage a duré 40 jours, en extérieur à Coney Island et dans ses environs. Une fois le tournage terminé, Burstyn a déclaré : "Je ne pense pas avoir jamais été autant sollicitée pour un rôle - c'était plus dur que L'Exorciste". Connelly ajouta que "c'était dur, réellement dur à vivre, émotionnellement. C'était épuisant, triste et inconfortable".

Requiem for a Dream a reçu un accueil positif de la part des critiques, ces derniers saluant le style visuel, la mise en scène, le scénario, le montage, la partition musicale, les acteurs et les thèmes du film. Malgré ces retours élogieux de la presse, au box-office, le succès est modéré. Pour un budget de 4,5 millions de dollars, il en rapportera 7,3 millions dans le monde. À l’heure actuelle, sur Rotten Tomatoes, le film a une note d'approbation de 79% sur la base de 137 critiques. Sur Metacritic, il a une note moyenne de 68 sur 100 sur la base de 32 critiques. Il a été présenté en avant-première au Festival de Cannes de 2000 et sélectionné hors compétition. Burstyn a été nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice, sans l'emporter, mais elle obtiendra le prix de la meilleure actrice aux Independent Spirit Awards. Elle ne sera pas la seule récompensée dans cette cérémonie, car Matthew Libatique obtiendra le prix de la meilleure photographie.

Mon avis :

Cela faisait longtemps que je voulais revoir Requiem for a Dream, un film que j'avais adoré durant mon adolescence. Quelques années plus tard, est-ce que j'ai autant apprécié le film qui a fait exploser Darren Aronofsky et Jared Leto ? La réponse est oui, le deuxième long-métrage d’Aronofsky est toujours aussi fort, c’est un film puissant. Il traite de son sujet, l’addiction à la drogue, dans un premier temps, avec une efficacité exemplaire. Il n’y a pas que l’addiction à la drogue qui est traitée, mais aussi d’autres addictions moins évidentes, comme la nourriture, la télévision, mais surtout les personnes. Ce dernier est peut être parfois plus dangereux qu’on ne peut l’imaginer. L’introduction est plutôt réussie, elle montre les bases de l’histoire et deux personnages majeurs en peu de temps, on est directement captivé par la scène. La distribution principale est parfaite, ils sont tous impressionnants. J’ai quand même une préférence pour Ellen Burstyn et Jennifer Connelly, car elles m’ont le plus bluffé. Jared Leto est très bon aussi et ça fait plaisir de voir Marlon Wayans dans un rôle plus sérieux et touchant. Les protagonistes de l’histoire ont un bon fond et l’envie de s’en sortir, mais parfois ça ne suffit pas.

Un mot sur la bande originale composé par Clint Mansell, que je trouve très réussi. C’est le genre de BO que je pourrais écouter plus tard en boucle sur Spotify. Elle insuffle une ambiance pesante par moment, avec des sonorités qui s’apparente au genre du thriller, mais aussi à l’horreur parfois. Mansell nous propose également des sons très rythmés à base d’électro très sympathique. C’est le genre d’œuvre qui arrive à marier parfaitement ses musiques, ses effets sonores et sa mise en scène. C’est encore plus flagrant à la fin du film, lorsque tout accélère, même le montage. D’ailleurs, ce dernier est tout particulièrement réussi. Jay Rabinowitz, le monteur, nous propose pas mal de variété et pas mal de coupe qui arrive à nous surprendre. Pour revenir sur la fin, sans spoiler bien sûr, je la trouve très réussie. Pour moi, elle a pour but de nous fait perdre nos repères et c’est chose faite. C’est si rythmé, voir épileptique, et si anarchique que l’on a l’impression d’être dans un train fantôme dans lequel on ne peut pas sortir. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu autant de mal à trouver un point négatif dans un film. Ici, j’ai fini par le trouver, mais c’est plutôt anecdotique en comparaison de toutes ses qualités. En fait, j’ai trouvé qu’il y avait une ou deux scènes choc, juste pour l'effet choc, sans avoir un autre but que de choqué le spectateur. Alors parfois, c’est bien, mais ici, ce n'était pas forcément nécessaire. Encore une fois, j’ai creusé pour ce point négatif, donc il vaut ce qu’il vaut.

Voilà pour mon avis sur Requiem for a Dream de Darren Aronofsky. Un film impactant, que ce soit dans sa mise en scène, son montage, son écriture, les choses qu'il nous montre, sa musique ou encore son casting. Pour moi, il est plus effrayant que la majorité des films d'horreur. Ce n'est clairement pas le genre de film que l'on regarde quand le moral n'est pas au rendez-vous. Quand bien même, si vous vous sentez prêts à voir ce film, foncé, c’est un immanquable, un film culte pour beaucoup de personnes et je comprends facilement pourquoi.

(Rédigé le 06/03/2022)

Notes :

  • Réalisation : 4/5
  • Casting : 5/5
  • Son : 4/5
  • Écriture : 5/5

Points positif et négatif :

Positif Négatif
Un film puissant et efficace sur les ravages de l'addiction à la drogue Un peu d’effet choc, juste pour l’effet choc
Plus effrayant que la majorité des films d'horreur
La distribution parfaite
La mise en scène très impactante
La BO au top

Note finale

Note finale du film : 4/5