Bons Baisers de Russie

Red wine with fish. Well, that should have told me something.

Résumé :

Après l’immense succès en salle du tout premier film James Bond, le studio United Artists donne son feu vert pour le développement d’une suite en offrant le double de budget. Le choix des producteurs Harry Saltzman et Albert R. Broccoli d’adapter le roman d’Ian Fleming "Bons Baisers de Russie" et dû au fait que le président des États-Unis de l’époque, John F. Kennedy, avait classé ce roman parmi ses dix préférés de tous les temps dans le magazine Life. Ce sera le dernier film vu par Kennedy à la Maison Blanche. Le scénario du livre se place directement en pleine guerre froide avec une agence russe en antagoniste (SMERSH), mais pour éviter toute connotation politique controversée, les producteurs décident de remplacer l’agence russe par le syndicat du crime SPECTRE, déjà vu dans l’opus précédent. Trois scénaristes ont travaillé sur le projet, Len Deighton, Johanna Harwood et Richard Maibaum. Le premier sera écarté du projet pour un manque de progrès, il sera remplacé par Harwood et Maibaum (scénaristes de Dr.No). La première sera créditée pour l’adaptation et le second pour le scénario.

Pour le casting, Sean Connery est évidemment de retour dans le rôle-titre, avec un bonus salarial à la clé. Plusieurs actrices étaient envisagées pour le rôle de la nouvelle James Bond Girl et ce sera la finaliste de Miss Univers 1960 qui sera choisi, Daniela Bianchi. Étant italienne, elle travaillera son anglais, mais les producteurs la feront tout de même doubler au montage final par l’actrice britannique Barbara Jefford. Le reste de la distribution sera composé par Pedro Armendáriz, Lotte Lenya, Robert Shaw et Vladek Sheybal. Le tournage dura d’avril à août 1963.

Les critiques de l’époque étaient mitigés dans l’ensemble, comme pour le premier volet, mais avec le temps, les critiques voient en "Bons Baisers de Russie" le meilleur film James Bond et la meilleure interprétation de Sean Connery dans ce rôle. Le film remportera le BAFTA de la meilleure photographie couleur pour Ted Moore. En salle, le film est un carton, encore plus que le premier. Pour un budget estimé de 2 millions de dollars, il en rapporta 78 millions (après des ressorties au fil des années). Les studios n’ont pas attendu les résultats pour annoncer une suite, en effet dès le générique de fin, ils annoncent le prochain James Bond, Goldfinger.

Mon avis :

Je poursuis mon aventure dans la saga James Bond avec le deuxième film, Bons Baisers de Russie et le préféré de Sir Sean Connery. Personnellement, j’ai préféré son premier. Ici, nous avons affaire à une suite très classique, sans réel impact sur le personnage, son histoire, son entourage, etc. On va juste suivre Bond dans une nouvelle mission, avec des méchants toujours aussi clichés (même plus) qui ont un plan "infaillible" très souvent tiré par les cheveux. C’est déjà l’une des raisons de pourquoi j’ai préféré le premier film, le méchant avait le mérite d’être mystérieux voir intéressant par moments, mais ici, aucun ennemi ne l’est. Une chose est restée, c’est la classe de Sean Connery toujours parfait dans ce rôle et ses traits d’humour sont vraiment la chose que j’ai le plus apprécié durant mon visionnage. Et nous avons le premier gadget de la saga, ça fait plaisir à voir.

Qui dit nouveau film, dit nouveaux personnages et j’ai bien aimé les deux nouveaux acolytes de Bond, Ali Kerim Bey (Pedro Armendáriz) et Tatiana Romanova (Daniela Bianchi). Le premier est fort sympathique et son duo avec James est plutôt efficace. Concernant le second personnage, elle est tout aussi sympathique à suivre, mais malheureusement cette dernière n’a pas eu le même traitement à l’écriture que son homologue masculin… Honnêtement, c’est à se demander si les scénaristes savaient où il allait en écrivant son personnage, car au début, on comprend son implication, mais ensuite le manque de clarté dans son évolution, m’a fait me demander si elle-même (le personnage) comprenait son rôle dans cette histoire, mis à part de servir de distraction à l’agent. Comme pour le précédent film, nous avons quelques errements techniques, des scènes accélérait, de légère coupe au montage très visible pour pas grand-chose et même des applications de faux sang devant la caméra et de manière très flagrante. C’est dommage que ce soit si voyant par moment, mais cela donne un petit côté nanar parfois drôle.

Voilà pour mon avis sur Bons Baisers de Russie qui ne m’a pas déçu, mais qui m’a laissé sur ma faim, j’en attendais un peu plus. Pour le moment, le premier reste mon préféré notamment pour l’effet de découverte, ici, on aura surtout le droit à une aventure très classique qui n’apporte rien de plus au personnage ou à la saga. Le film reste agréable à regarder, mais son écriture, que ce soit pour le scénario ou les personnages, est tout de même son plus gros défaut. La réalisation à quelques couacs ici et là, mais elle a ses bons moments aussi, notamment à la gare avec James Bond qui marche le long du train, avec un travail sur la musique plutôt efficace. Bref, tout n’est pas à jeter et c’était très sympa de découvrir ce film. Prochaine étape, le fameux Goldfinger !

(Rédigé le 30/06/2021)

Notes :

  • Réalisation : 3/5
  • Casting : 3/5
  • Son : 3/5
  • Écriture : 2/5

Points positif et négatif :

Positif Négatif
Les traits d’humour de Bond Une suite très classique
De nouveaux personnages sympathiques L’écriture de la James Bond Girl
Le premier gadget qui fait plaisir Les méchants qui sont toujours des clichés

Note finale

Note finale du film : 3/5