- I admire your courage, Miss...?
- Trench. Sylvia Trench. I admire your luck, Mr...?
- Bond. James Bond.
Résumé :
James Bond est un personnage créé par Ian Fleming dans ses romans d’espionnage. Pour l’adaptation cinématographique de son roman "Dr. No", Harry Saltzman producteur canadien obtient les droits, mais il n’en fera rien pendant quelque temps. Albert R. Broccoli, producteur américain, voulait à son tour les droits et tenta de les racheter à Saltzman, mais ce dernier refusa. Finalement, ils décident de s’associer pour la réalisation des films, mais aucun studio hollywoodien ne veut invertir dans le projet, car c’était "trop britannique" et "trop ouvertement sexuel". United Artists sera le studio qui permettra le lancement du projet pour une sortie prévue en 1962. En parallèle, nos deux producteurs, créent chacun leurs sociétés, l’une pour détenir les droits (Danjaq) et l’autre pour la production (EON Productions). Pour la réalisation, plusieurs noms étaient envisagés, mais tous refusèrent, sauf Terence Young. Quatre personnes se seront penchées sur le scénario, Richard Maibaum, Wolf Mankowitz, Johanna Harwood et Berkely Mather. Mankowitz ne sera pas retenu, car il avait fait du méchant principal un singe.
Avant le choix final concernant le rôle de James Bond, plusieurs acteurs étaient envisagés comme Cary Grant, Patrick McGoohan et David Niven. Le choix se portera sur Sean Connery qui signa pour cinq films. Le réalisateur du long-métrage lui apprit "la manière d’être élégant, plein d’esprit et surtout cool". Pour le rôle de la première James Bond Girl, Ursula Andress sera choisie et pour le rôle de l’antagoniste, ce sera Joseph Wiseman. Le reste du casting est composé de Jack Lord, Bernard Lee, Lois Maxwell, Eunice Gayson, Peter Burton, Anthony Dawson et Zena Marshall. Le tournage se déroula à Londres et en Jamaïque.
Lors de sa sortie en salle à l’époque, les critiques étaient plutôt mitigés. Tandis que le Time qualifie Bond de "grosse guimauve poilue" qui "parvient presque toujours à paraître légèrement stupide", le Daily Express trouve que "Dr No est amusant jusqu'au bout, et même le sexe est inoffensif". Au fil du temps, le film à gagner en popularité, est devenu culte et à lancer l’une des plus grandes sagas du monde. En 1999, le British Film Institute a classé le film au 41e rang de la liste des 100 meilleurs films britanniques. Aujourd’hui, le film à une note de 95% sur le site Rotten Tomatoes. En salle, le film aura été un grand succès. Pour un budget estimé de 1,1 millions de dollars, il en rapporta 59 millions dans le monde. Un an plus tard, la suite sera déjà sortie et s’appellera Bons Baisers de Russie.
Mon avis :
Avant la sortie du vingt-cinquième James Bond, Mourir peut attendre, j’avais envie de revoir ou de découvrir pour certains, les films de cette saga en partant du premier, Dr No, traduit chez nous par James Bond 007 contre Dr No. Premier film de cette immense saga débutée en 1962 et c’est Sean Connery qui aura l’immense honneur d’ouvrir le bal. Ce premier film est un James Bond très efficace, il pose très bien les bases de la saga et du personnage. Ses décors paradisiaques, la base secrète du méchant, le MI6, le flegme de Bond, son côté séducteur, sa réplique culte, son thème musical, la James Bond Girl, l’introduction iconique en début de film, bref, tout ou presque est déjà là. En effet, il manque encore les gadgets farfelus qui ont fait la réputation de l’agent double zéro. Sean Connery est indéniablement un James Bond parfait, sa classe est sans égal et le rôle lui va comme un gant. Le reste du casting est assez classique, on peut noter Ursula Andress qui est la première James Bond Girl et cette dernière et très attachante, je trouve. Elle aurait mérité plus de profondeur et plus de scène d’action, car ici, elle ne servira qu’à se faire sauver malheureusement. Les décors extérieurs de la Jamaïque sont très jolis et le décor intérieur de la base secrète du méchant est tout aussi beau. Visuellement, le film est quasi irréprochable.
Pour ce qui est des points négatifs, le plus évident pour moi, ce sont les facilités scénaristiques sur la fin. Elles sont assez grosses, comme si les scénaristes s’étaient embourbés dans une situation et que le seul moyen de s’en sortir était une chose sans cohérence. Je pourrais reprocher les effets visuels lors des courses-poursuites, mais sur ce point, je pardonne facilement. D’une part, ça devait sûrement être convaincant à l’époque et d’autre part, ça fait partie du charme de ces vieux films. Par contre, ce qui est moins charmant, ce sont certains "jumpcut" assez légers, mais perturbant. Je suis revenu souvent en arrière pour être sûr que le problème ne venait pas de moi et non, il s’agit bien du montage et c’est assez étrange.
James Bond 007 contre Dr No est un bon film, il n’est pas parfait et au-delà de ces quelques défauts, le film reste assez classique, vous ne serez probablement pas ébloui par ce dernier. Néanmoins, je vous le recommande, Dr No reste le pilier d’une saga de cinéma immense et c’est toujours bon de voir comment c’était au tout début, avant la relève de Daniel Craig dans le rôle. Rien que pour votre culture cinématographique ou simplement alimenté votre curiosité, je vous recommande sans hésiter ce film.
(Rédigé le 05/04/2021)