Men in Black: International

Always remember: the universe has a way of leading you to where you're supposed to be, at the moment you're supposed to be there.

Résumé :

Men in Black: International est le quatrième film de la franchise Men in Black et les discussions pour le lancer ont démarré après la sortie du troisième en 2012. En février 2018, nous avons la première annonce de casting et le nom du réalisateur qui sont révélés. Pour le premier, il s’agit de Chris Hemsworth et pour le second, de F. Gary Gray. L’écriture du film a été donnée à Art Marcum et Matt Holloway, tandis qu’en coulisse de gros noms sont de retour. À la musique, Danny Elfman (accompagné de Chris Bacon) et Steven Spielberg en tant que producteur exécutif. Les deux étaient déjà présents aux mêmes postes lors des trois précédents films. La production n’a pas été de tout repos, mais j’en parlerais plus en détail dans mon avis.

Hemsworth est donc choisi pour être la tête d’affiche du film, mais il sera accompagné peu de temps après par Tessa Thompson. La distribution se complète avec Liam Neeson, Kumail Nanjiani, Rafe Spall, Laurent et Larry Bourgeois, Emma Thompson et Rebecca Ferguson. Le tournage démarre en juillet 2018 et se termine en octobre. Le tournage a eu lieu en Angleterre, au Maroc, en Italie et aux États-Unis.

Ce quatrième film Men in Black n’a pas était bien reçu par les critiques qui, pour la plupart, salut l’alchimie du duo Hemsworth et Thompson, mais reproche surtout "l'action peu brillante et l'intrigue oubliable". En salle, le film est un échec, pour un budget estimé de 110 millions de dollars, ce dernier en rapporte 253 millions dans le monde. Si on ajoute les coûts marketing, le film aurait dû atteindre les 300 millions de dollars pour commencer à être rentable.

Mon avis :

Je dois avouer que je n’ai jamais été un grand fan de la saga Men in Black. Comme beaucoup, j’ai adoré le premier, détesté le deuxième et le troisième, je l’ai vite oublié. Mais à l’annonce d’un quatrième volet où il allait enfin voyager un minimum et avec un duo d’acteur que j’aime beaucoup, j’admets avoir été enthousiaste. Après le visionnage du film, mon enthousiasme n’était plus là et j’ai finalement passé mon temps devant une coquille vide. Le fait que les Men in Black voyagent enfin dans le monde, donne un peu de fraîcheur et apporte un peu plus de "réalisme" à cette saga qui était concentrée à 100 % aux États-Unis, comme si les extraterrestres ne savaient atterrir que là-bas. Là, nous allons en France, en Angleterre et au Maroc et cela fait plaisir. Autre point positif à retenir du film, nous avons un univers qui se remplit un peu plus, avec plus de créatures et de gadget. Même si, ici, on sent qu’ils ne savaient pas où s’arrêter et ils en font parfois trop je trouve. Voilà pour le positif, place au négatif. Pour commencer, l’histoire (l’écriture en général même) qui est d’une simplicité et tellement prévisible que ça en devient presque insultant pour le spectateur. Sans mauvaise foi, j’ai deviné tout du début à la fin, les révélations, les situations, les blagues, tout. En parlant des blagues justement… Personnellement, aucune blague n’a fonctionné sur moi, aucune. La majorité d’entre elles tombe à plat et elles ont même était vu un milliard de fois, tout comme le scénario finalement.

J’ai été déçu par le duo du film, je m’attendais vraiment à mieux, ils font ce qu’ils peuvent, mais ils n’ont pas pu sauver ce naufrage. À titre de comparaison, je préfère mille fois leur duo dans Thor: Ragnarok et Avengers: Endgame. Et pour terminer cette liste de problèmes, un autre doit être souligné, les effets numériques grossiers. C’est souvent le cas pour les films qui en utilisent beaucoup, mais là, avec un tel budget, je trouve ça aberrent, surtout après avoir eu un Thanos plus vrai que nature dans Avengers: Infinity War. Ici, nous voyons tout de suite les créatures numériques et les fonds verts. Quand des séries télé font de meilleurs effets numériques, il faut se poser des questions. Mais finalement, comment justifier un tel désastre ? Eh bien comme souvent, il faut aller voir du côté de la production du film. Le réalisateur F. Gary Gray et le producteur Walter F. Parkes s’affronter souvent à partir du moment où David Beaubaire (ex-vice-président de Sony) quitte le studio et n’est pas remplacé. Le premier scénario, que Chris Hemsworth et Tessa Thompson ont reçu, n’avait rien à voir avec la version finale. Dans celui-ci, nous avions un commentaire sociopolitique sur le débat actuel autour de l'immigration. Déjà, nous aurions eu un message dans ce film, peut-être une morale, mais ce ne sera pas le cas. Parkes supervise la réécriture du scénario et le tournage. Le nouveau scénario de Parkes n’avait plus de messages et quand Hemsworth et Thompson le reçoivent, ils se sentent perdus et finissent par engager leurs propres auteurs de dialogues. Parkes alla même à réaliser des tâches du réalisateur lui-même sur le plateau et ce dernier tenta plusieurs fois de quitter le projet, mais Sony le convainc à chaque fois de rester. Pour finir, le producteur et le réalisateur ont tous deux proposés un montage différend du film et deviné qui a eu le dernier mot ? Le producteur bien sûr.

Une sacrée histoire qui explique en partie le désastre qu’est Men in Black: International, un film vide et sans ambition. L’idée de repartir de "zéro" était plutôt bonne, surtout avec un duo pareil et en intégrant le voyage dans différents pays, mais malheureusement, une ingérence dans la production a tué ces bonnes idées dans l’œuf et a fini par nous offrir un triste gâchis. Pour la troisième fois, Sony n’arrivera pas à relancer sa saga.

(Rédigé le 04/08/2020)

Notes :

  • Réalisation : 2/5
  • Casting : 2/5
  • Son : 2/5
  • Écriture : 1/5

Points positif et négatif :

Positif Négatif
Les Men in Black qui voyagent Une coquille vide
Un univers assez riche L’histoire prévisible du début à la fin
L’humour raté
Des effets numériques grossier

Note finale

Note finale du film : 2/5